14 ottobre 2008

La triste storia di Rachelle, animatrice di Web radio

La solita piccola storia di un corteggiatore respinto, un pesante portacenere a portata di mano, un attacco di rabbia cieca, un lago di sangue asciugato alla bell'e meglio con dei lenzuoli prima di fuggire e mille altre inconfondibili tracce lasciate sul computer della vittima. Per il magistrato inquirente è stato un gioco arrivare al colpevole.
Questa volta, a fare da sfondo a l'ennesimo noir della provincia francese, con l'omicida che per il suo assurdo delitto fa 800 chilometri su un ciclomotore, ci sono i due unici elementi che rendono questa storia "contemporanea": Internet e le Web radio. Lei è Rachelle, 27 anni, zigomi alti e sguardo triste, conosciuta ai suoi ascoltatori sul sito di una piccola stazione indipendente, MG Radio, come Rachou89. Lui è un lavoratore edile di Saint-Lô, sulla Manica, lei la conducente per una impresa di trasporti di Châtellerault, nel Poitou, metà strada tra Tours e Poitiers, due passi dai romantici castelli della Loira, o dalla costa atlantica del Charentes, dalle ostriche rinomate. Il destino non ha riservato a Rachou viaggi romantici a Chenonceau, né cene a lume di candela e calice champagne intorno a un plateau royal di coquillages e crostacei. Per lei c'era solo la passione della Web radio e delle chat, anzi, delle "tchat" come scrivono i francesi per evitare fraintendimenti felini.
E proprio in tchat, su MSN, Rachelle aveva incontrato la prima volta, questa estate, il suo futuro innocuo giustiziere. Lo aveva conosciuto ed era anche andata a trovarlo in Normandia, dove lui (i giornali non fanno il nome), 36enne, trascorre un'esistenza già turbata da un matrimonio andato a rotoli. All'inizio sembra che tra Rachou e il solitario normanno possa nascere una relazione duratura, ma forse lei si rende conto che qualcosa non va, comincia a diradare i contatti, cerca di troncare. E lui non trova altra soluzione che inforcare il suo unico mezzo di trasporto, una motoretta, e affrontare i 400 chilometri che lo separano da lei, oltre Parigi, oltre Blois e i romantici castelli. Bussa alla porta, vuole spiegarsi, lei lo respinge, gli dice di non farsi più vedere, prova a cacciarlo fuori. Ma a portata di mano c'è quel maledetto portacenere.
Una piccola storia di provincia. Che non troverà un Simenon che la racconti, un Maigret (qui il vero commissario si chiama Goriou) che metta la sua manona protettrice sulla spalla del reo confesso scossa dai singhiozzi, sotto lo sguardo comprensivo di Lucas. Anche in questo caso c'è solo il Web, l'alfa e l'omega della triste storia di Rachou: gli organizzatori di MG Radio hanno creato una "shrine", un altare votivo virtuale che accoglie le sue foto di e le semplici espressioni di strazio di chi la conosceva. Dors, Rachelle, ma petite. Dors, maintenant.

Tuée à coups de cendrier par un amoureux transi

Samedi, après quatre jours de silence, le substitut du procureur, Jean Lacotte , entouré par le commissaire Goriou et le lieutenant Patrier, livre les explications sur la mort de Rachelle.

Châtellerault. Amoureux, délaissé, il avait “ avalé ” 400 km à scooter, pour voir Rachelle. La rencontre houleuse fut fatale à la jeune femme, frappée à mort.
Onze heures à espérer et à ruminer, courbé sur le guidon d'un scooter de 50 cm3. Onze heures de route pour rallier Châtellerault depuis Saint-Lô, dans la Manche. Un trajet fou, avec l'espoir comme moteur. L'espoir de savoir pourquoi Rachelle ne répondait plus. Espoir déçu. Espoir fatal.
Au printemps dernier, Rachelle Escutenaire, une Châtelleraudaise de 27 ans, noue un contact via internet, sur le site MSN, avec un homme de 36 ans. Il habite 400 km plus loin, à Saint-Lô. Ils apprennent à se connaître électroniquement, à distance, avant de se voir, à plusieurs reprises, au cours de l'été.
Rachelle est en cours de séparation d'avec son précédent compagnon. Elle change même de domicile, trouvant un appartement au n° 48 de la Grand Rue Châteauneuf. Le Saint-Lois espère. Il compte établir une relation plus suivie avec elle. C'est le contraire qui se produit. Les fils sont rompus. Elle a mis de la distance entre eux. Lui veut savoir ce qui se passe. Il décide alors de la voir, à Châtellerault.
« Il a été reçu froidement à son arrivée. Le ton est monté, il l'a mal pris. Elle a essayé de le mettre dehors. Il a attrapé un cendrier en verre, l'a frappée à l'arrière du crâne une première fois. Elle est revenue à la charge pour le mettre dehors. Il lui a porté plusieurs coups. Elle s'est effondrée. La victime a succombé à une hémorragie massive, explique Jean Lacotte, substitut du procureur de la République de Poitiers. Il a tenté d'effacer les traces avec des linges qu'il a emmenés à Saint-Lô où il est reparti à scooter. »
Un trajet de retour chaotique. Tombé en panne dans le Maine-et-Loire, le Saint-Lois se rend à l'hôpital, chez lui, pour faire poser cinq points de suture sur la coupure provoquée par les éclats de verre du cendrier.
« Il venait de vivre une rupture, on a affaire à quelqu'un de sensible, poursuit le représentant du parquet. Il a très mal vécu ce qui s'est passé. Il s'était beaucoup investi dans cette relation. Il voulait des explications. »
Samedi, le Saint-Lois qui a « reconnu l'ensemble des faits » a été présenté à un juge d'instruction de Poitiers et mis en examen pour homicide volontaire. Il a été placé en détention provisoire.

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